dimanche 16 novembre 2014

Fifty Shades Of... Lyon.



Une façon très originale de nous parler la première fois: Il était nu dans son bain, son mac posé sur le rebord de la baignoire, caméra branchée, il s’exhibait.

Des exhibes sur le site de rencontres où je suis inscrite, il y en a de toutes sortes: des couples, ça ne m’intéresse pas, des soirées filmées, ça ne m’intéresse pas non plus et des hommes seuls.

Dans cette dernière catégorie, il y a ceux qui ne m’intéressent pas, gros plan sur leur sexe et ils se branlent; et ceux qui m’intéressent, ceux qui apportent un minimum d'importance à l’esthétique, on voit leur visages, leurs corps et ils ne se branlent pas forcement devant la webcam, au contraire les voyeurs sont carrément en état de demandeur... Il y a eu aussi une exhib qui m'avait particulièrement intéressée, il y a quelques temps, début mai, celle de 2 hommes sur Lyon, bisexuels, tees sympas, qui avaient réalisé une exib vraiment tres excitante, d'ailleurs j'avais même appelé ma grande amie Sandra pour lui dire de se connecter et de la regarder. On la commentait toutes les deux, c’était un regal. Mais revenons à l'homme du bain...

Il est là, dans son bain, on voit son visage, son torse dessiné, et l'eau, même transparente ne laisse pas voir grand chose du reste de son anatomie, elle réussit juste à faire travailler mon imagination et mes fantasmes. Nous commençons à discuter via le tchat et faire connaissance, il est de Lyon, dommage je l'aurais bien rejoint dans son bain. Il a du succès, pas mal de femmes sont connectées sur son exhib et lui parlent. Nous échangeons des photos, je lui plais et nos échanges deviennent de plus en plus chauds. Je veux voir ce qu'il y a sous l'eau, il m'excite. Il a envie de me voir aussi en webcam. Nous échangeons nos skype et basculons sur une nouvelle technologie qui nous permettra plus d'intimité. Il va se caresser devant moi, je vais l'exciter avec mes mots puis avec mon corps. Je vais me prendre au jeu d'être face à une caméra. Je vais me déshabiller petit à petit devant lui, danser, lui montrer mon corps, des parties de mon corps et je vais moi aussi, me caresser. Voir son sexe sortir de l'eau, dressé, me rend encore plus joueuse face à la caméra. Il se caresse le sexe, le regarder se branler m'excite et je mouille. Nous allons nous masturber par webcam interposée jusqu'à la jouissance. Je le verrais alors éjaculer furieusement sur son ventre, j'adore ça, voir l'effet que je fais sur un homme. Nous resterons en contact et referons quelques skype au gré de nos envies jusqu'à ce que l'envie de nous rencontrer en réel, vienne naturellement. Paris-Lyon c'est 2 heures en TGV, c'est un avantage, il a prévu un week-end sur Paris en Juin à l'occasion du concert de Muse, le vendredi soir. Nous réservons notre soirez pour le samedi. J'essaie d'organiser une petite soirer chez moi, il est bi et j'ai très envie d'un chiffre 5 mais cette fois avec 3 hommes bi et évidemment mon amie Sandra.

Malheureusement ce plan tombe à l'eau, faute de combattants, ils se désistent les uns après les autres...
J'en discute avec Antoine qui me dit que ce qui l'importe avant tout, c'est de passer une soirez avec moi. Parfait, il viendra chez moi puis nous sortirons, histoire de lui faire connaitre les soirées parisiennes. Je vais le chercher à la gare, pas de surprise puisque nous nous sommes vus en webcam, il est souriant et rien ne vaut une rencontre réelle. Nous arrivons chez moi, il a apporté une bouteille de champagne, c'est parfait il est 20 h c'est l'heure de l'apero. Nous discutons de notre soirée et je lui en propose une, dans un club libertin, organisée par une amie, c'est une soirée couples, ce n'est pas ce qu'on préfère mais on s'en fiche, on sera ensemble.

Les soirées "couples", je les fuis en tant que femme seule pour la simple et bonne raison c'est que l'on n'est jamais à l'abri d'une réaction de jalousie, ce qui m'est arrivé à plusieurs reprises. N'étant pas là pour ce genre de crise, je ne les rencontre pas, ni en soirée, ni ailleurs. il m'est également arrivé de participer à des soirées couples avec un complice et pour autant, c'est tout aussi compliqué. Quelles sont leurs règles ? Leurs accords ? Peuvent-ils se séparer ? Bien trop de questions sans réponse...

Bref, j'appelle mon amie organisatrice vers 21h pour lui dire que nous serons présents à sa soirée tout à l'heure; elle est ravie, cela fait en effet, quelques temps que l'on ne s'est pas vu et me dit de nous dépêcher il y a un buffet de prévu, la soirée commence dans une demi-heure. Heu...là on va être en retard, je suis douchée mais pas Antoine.

Je lui montre la salle de bains et retourne finir ma coupe de champagne et je me souviens d'avoir oublié de lui donner une indication sur le fonctionnement de ma baignoire (c'est une balnéo), je me dirige vers la salle de bains et au moment où j'arrive devant la porte, il sort, complètement nu. Je vois son sexe, pas tout à fait au repos, pas tout à fait dressé. Me voilà troublée, lui aussi, je bafouille et mes mains touchent son corps, sa peau sans même que je m'en rende compte. Nous nous embrassons pour la première fois. J'aime sa façon d'embrasser, il est très sensuel et ça j’apprécie énormément. C'est vraiment ce que je recherche chez un homme. On s’embrasse, je caresse son corps nu contre moi, qui suis habillée, et nous nous dirigeons vers la chambre non sans hésitation car nous sommes en retard. Il entreprend alors, soulève ma jupe, caresse ma chatte et commence à me lécher, je le suce, puis me fait jouir et couler sur ses doigts, on voudrait en rester là et partir mais l'envie est trop forte, il a envie de me pénétrer, j'ai envie de le sentir en moi. Il va me prendre jusqu'à me faire jouir, il se retiendra pour tout à l'heure. Retour à la salle de bains, cette fois tous les deux et là on est vraiment en retard !!!

Il m'aide à choisir ma robe, j'en essaie plusieurs et nous partons enfin à la soirée. La soirée est très sympa, l'organisatrice est adorable et nous accueille magnifiquement bien comme d'habitude, les lieux sont très agréables, je connais déjà le club pour y avoir fait deux soirées "Drôle de Dames". Il y a du monde, de la bonne musique, tous les ingrédients pour une soirée réussie. Au niveau des couples, je ne ferais pas de commentaire, je suis difficile et comme dit précédemment, ils ne m’intéressent pas.



Je lui propose une visite des lieux et surtout l'étage supérieur, les coins câlins. Nous nous promenons et passons devant les alcôves où des couples sont déjà affairés, ils sont tous par deux ou cote à cote avec un autre couple, il n'y a pas réellement de mélange. il y a un grand lit rond central sur lequel un couple s'amuse et d'autres regardent. Antoine me demande si je souhaite que l'on trouve un endroit calme ou si j'aime que l'on nous regarde. Moi exib ? J'adore !

Nous nous installons sur ce grand lit rond sous les regards des voyeurs, Antoine me soulève la robe et insère ses doigts dans ma chatte, il la fouille, la caresse, la doigte jusqu'à titiller ce fameux point sensible qui me fait inonder sa main puis le sol. Des hommes me regardent couler et jouir sous les assauts des doigts d’Antoine. il m'allonge alors et me prend, fougueusement, emplit d'excitation jusqu’à la jouissance. Nous filons à la douche, on se savonnera sous la douche mutuellement sous le regard d'un voyeur qui nous a suivis. Beaucoup de caresses, beaucoup de baisers. je passe un excellent moment. Il est tendre, il est sympa, que du bonheur.

Nous redescendons boire un verre et danser tous les deux. Il aime danser et nous dansons tous les deux sensuellement, l'un contre l'autre au rythme d'un bon son. Nous remonterons ensuite dans les coins câlins nous trouver un lit rond et nous recommencerons un long jeu d'excitation. Antoine s'allonge sur le lit, je me place au dessus de lui et je vais me caresser avec son gland. Je tiens sa queue raide dans ma main et j'oriente son gland sur mon clito, je le frotte d'avant en arrière, je fais tourner mon clito, je le fais bouger tout en me cambrant et me relevant bien, offerte à la vue d'un homme qui s'est assis sur une chaise juste à côté de nous et qui est en train de se masturber.

L'excitation est à son maximum, je me masturbe avec son sexe chaud qui est trempé de ma cyprine. J'approche son gland de ma vulve, je me caresse complètement, parfois presque très proche de la pénétration mais c'est le fait qu'il n'y en ait pas qui me rend dingue. Mon sexe est chaud et brûlant, je sens que je peux jouir rien qu'en sentant son gland caresser ma chatte. Ma jouissance ne peut être complète que s'il me pénètre mais nous attendrons encore un peu avant d'aller au bout. Son corps est doux. Ses baisers chauds. Ses caresses existantes et il est trop bon de faire durer ces instants d'excitation. L'homme qui se branle, semble apprécier lui aussi que cela dure le plus longtemps possible. Ce que j'apprécie le plus, c'est qu'à un instant donné, l'envie et le désir sont tellement forts que cela devient un besoin bestial pour moi de me faire prendre et pour lui de me pénétrer. C'est alors, que brusquement son sexe rentre profondément en moi et j'ai envie que ça tape, que ça envoie. J'aime ce moment de bestialité, de tempête qui arrive juste après ces moments d'excitation si doux. L'orgasme monte alors très vite et je le sens déchargé en moi rapidement. On jouit en même temps et avec puissance. On ne s'est pas rendu compte mais à part l'homme qui nous a regardés, tout le monde est parti. En redescendant le club est désert, nous ne retrouvons que l'organisatrice de la soirée qui mange avec un ami commun qui travaille dorénavant à ses côtés. Elle n'a pas fini son assiette, il reste une brochette d'agneau et des haricots verts que je vais avaler tellement j'ai faim. Il est 5 heures du matin et je dois reprendre des forces. La boîte ferme et nous serons les derniers à partir.

Nous rentrons chez moi et nous recommencerons ce même jeu d'excitation. On s'endormira au petit mati et il me réveillera de doux baisers dans le cou, quel plaisir d'être ainsi réveillée ... Nous ferons l'amour une dernière fois avant de nous séparer. J'aurais bien passé mon dimanche au lit sous la couette, malheureusement une contrainte familiale m'oblige à le ramener à la gare... en discutant, j'ai appris qu'il connaissait le couple d'hommes bi que j'avais regardé en exhib et qu'il les avait rejoint lors d'une soirée. Je rêverais de participer à ces jeux, rendez-vous est pris pour que j'aille faire un petit tour sur Lyon pour revoir Antoine bien-sûr et pour rencontrer avec lui le couple d'homme bi.

Nos aventures ne sont pas terminées. Antoine, Fifty Shades of ... it's just a biginning....

Extrait d'une balade sur le web entre libertinage et coquinerie.

Vanessa

dimanche 8 juin 2014

TGV 6969


    Il était là, juste en face d'elle, comme un electron libre pris au piège de ses lèvres.
    Au début, lorsqu'ils étaient tous les deux face à face, debout, juste au départ, avant de trouver sa place, il l'avait regardée droit dans les yeux. Du moins, c'est l'impression qu'elle avait eue. Elle avait soutenu son regard et là, le temps d'un quart de seconde, elle avait ressentie ce drôle d’envoûtement déjà connu, déjà vécu. Lui bien sur, elle ne l'avait jamais vu, mais ce qu'il déclenchait en elle, elle le percevait, elle le reconnaissait, elle pouvait mettre un nom dessus. Rivés l'un à l'autre, ils ne se lâchaient pas et bien qu'elle sut d'avance qu'elle céderait la première, elle s'amusait à se faire peur, en ne bougeant pas, en ne respirant pas, en ne quittant pas le fond de son iris. Vert, bien sur, il ne pouvait être que vert puisque les hommes qu'elle préférait de tout temps étaient bruns aux yeux verts. Alors celui-là qui s'était posé en face d'elle comme dans un film, il était exactement comme dans ses rêves; Long, mince, carré, les cheveux en bataille, le regard clair et le visage ravagé par la vie qu'il n'avait pas vécue et celle à laquelle il s'astreignait.

   Elle, en le fixant, se demandait quel effet elle pouvait bien lui faire et si c’était le même...Toute droite, bien calée sur ses deux pieds comme à son habitude en situation de danger et surtout pour éviter que ses jambes ne tremblent, elle sentait déjà le flux léger remonter de sa cavité. Elle adorait cet instant où le désir devenait concret pour se liquéfier d'abord dans sa tête avant de prendre corps très haut, entre ses cuisses. Cet homme là, toujours en face d'elle, qui ne bougeait pas plus qu'elle, même pas pour s’asseoir, devinait le filet qui doucement filait de sa tête à son corps. Elle serrait les jambes aussi fort qu'elle le pouvait comme si, tout à coup, ce filet devait grossir, devenir énorme, large, dense, incontrôlable, comme s'il allait lui échapper pour se transformer en immense flaque sous sa robe et que chacun pourrait y lire le désir pressant, inconditionnel, absolu qu'elle avait de cet homme là, rivé en face d'elle depuis de longues minutes. Lorsqu'elle quitta son regard, ce fut pour descendre le long de son torse et s'accrocher à son ceinturon. elle ne voulait pas plus. Elle ne voulait pas descendre. elle s'interdisait d'aller plus bas. pour éviter l’inévitable, elle songea à ses impôts, évalua sa charge de travail, réfléchit à son planning...Elle tenta de se concentrer sur les choses les plus désagréables qui soient pour elle, tout ce qui  la retenait à terre, la piégeait dans un quotidien professionnel, pour ne pas descendre, pour ne pas chuter, pour ne pas constater ce qu'elle savait déjà: elle faisait bander autant qu'il la faisait mouiller.

    C'était bon ce sentiment de faire triquer un homme, un inconnu, surtout lorsque l'homme est beau et qu'il ne regard que vous. Pour prolonger cette extase de l'instant qui ne revient jamais, ce desir insensé d'une peau, d'un ventre, d’une verge et de couilles à saisir, elle se força à faire le chemin inverse, à remonter le long de ses tétons qu'elle percevait durs et pets pour elle, à effleurer son cou et à faire une longue pause sur sa bouche. Et là, elle n'aurait pas du, là fut son erreur. lorsqu'elle fixa sa bouche, il était entrain de la mordre au sang lui révélant par ce simple geste l'envie furieuse qu'il avait d'elle. Elle n'aurait pas du s'attarder...

Extrait de "Pulsions de femmes"

Vanessa POINTGER

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dimanche 19 janvier 2014

Récits érotiques de Fessées....


Punition érotique par excellence, la fessée fascine et affole les sens car elle est un atout aussi fréquent qu’efficace aux jeux coquins et autres scénarios érotiques : On trouve toujours un partenaire qui l’a bien méritée ! Mais si l’art d’infliger une bonne fessée érotique est à portée de main et que toute fesse est susceptible d’apprécier la douce correction, il faut néanmoins en apprendre les quelques barrières et préceptes.
Si d’aventure vous étiez tenté par cette expérience aux plaisirs claquants mais que vous craignez de sombrer dans un genre érotique obscur et isolé en goutant à la flagellation, sachez que bon nombre de notre belle littérature y fait référence et même Rousseau ou Apollinaire que l’on vous montra à l‘école, ont leur histoire de fessée…

Fessées du XVIIIème siècle

« La Religieuse » de Denis Diderot, écrit en 1796
Diderot a écrit ce roman à partir d’une correspondance qu’il a entretenu avec le Marquis de Croismare, Diderot se faisant passer pour une religieuse avec laquelle le Marquis avait eu un début d’aventure platonique… La farce ayant pris, l’échange de lettres s’intensifia et Diderot finalement s’en inspira pour écrire ce roman !
« Elle l’a fait venir dans sa cellule, la traite avec dureté, lui ordonne de se déshabiller et de se donner 20 coups de discipline. La religieuse obéit, se déshabille, prend sa discipline, et se macère ; mais à peine s’est-elle donné quelques coups, que la supérieure devenue compatissante, lui arrache l’instrument de pénitence, se met à pleurer, dit qu’elle est bien malheureuse d’avoir à punir, lui baise le front, les yeux, la bouche, les épaules; la caresse, la loue. «Mais, qu’elle a la peau blanche et douce! le bel embonpoint! le beau cou! le beau chignon!… Sœur Sainte-Augustine, mais tu es folle d’être honteuse; laisse tomber ce linge; je suis femme, et ta supérieure. Oh! la belle gorge! qu’elle est ferme! et je souffrirais que cela fût déchiré par des pointes? Non, non, il n’en sera rien…» Elle la baise encore, la relève, la rhabille elle-même, lui dit les choses les plus douces, la dispense des offices, et la renvoie dans sa cellule. On est très mal avec ces femmes-là; on ne sait jamais ce qui leur plaira ou déplaira, ce qu’il faut éviter ou faire; il n’y a rien de réglé. »
« Les Confessions » de Jean-Jacques Rousseau, 1781
Voici un des plus célèbres extraits de l’œuvre majeure de Rousseau où celui-ci met en avant bien avant Freud et la psychanalyse, l’influence qu’a pu avoir son enfance sur sa sexualité d’adulte. On le retrouve ici en proie à la douce punition de Mademoiselle Lambercier, une belle femme de 30 ans.
« Comme mademoiselle Lambercier avait pour nous l’affection d’une mère, elle en avait aussi l’autorité, et la portait quelquefois jusqu’à nous infliger la punition des enfants quand nous l’avions méritée. Assez longtemps elle s’en tint à la menace, et cette menace d’un châtiment tout nouveau pour moi me semblait très effrayante; mais après l’exécution, je la trouvai moins terrible à l’épreuve que l’attente ne l’avait été: et ce qu’il y a de plus bizarre est que ce châtiment m’affectionna davantage encore à celle qui me l’avait imposé. Il fallait même toute la vérité de cette affection et toute ma douceur naturelle pour m’empêcher de chercher le retour du même traitement en le méritant; car j’avais trouvé dans la douleur, dans la honte même, un mélange de sensualité qui m’avait laissé plus de désir que de crainte de l’éprouver derechef par la même main. Il est vrai que, comme il se mêlait sans doute à cela quelque instinct précoce du sexe, le même châtiment reçu de son frère ne m’eût point du tout paru plaisant. (…) Cette récidive, que j’éloignais sans la craindre, arriva sans qu’il y eût de ma faute, c’est-à-dire de ma volonté, et j’en profitai, je puis dire, en sûreté de conscience. Mais cette seconde fois fut aussi la dernière; car mademoiselle Lambercier, s’étant aperçue à quelque signe que ce châtiment n’allait pas à son but, déclara qu’elle y renonçait, et qu’il la fatiguait trop. Nous avions jusque-là couché dans sa chambre, et même en hiver quelquefois dans son lit. Deux jours après on nous fit coucher dans une autre chambre, et j’eus désormais l’honneur, dont je me serais bien passé, d’être traité par elle en grand garçon. »
« Justine ou les infortunes de la vertu », du Marquis de Sade, 1791
Incontournable auteur sulfureux, le Marquis de Sade verra ses écrits interdits pendant près de deux siècles ! « Justine ou les infortunes de la vertu » est son écrit le plus célèbre et narre les mésaventures de Justine qui, en voulant à tout prix conserver sa vertu, ne fait qu’être la victime répétée d’hommes sans scrupules… La pauvre Justine est ici la victime d’un moine qui prend plaisir à la molester.
« Il nous déclare qu’il va nous fouetter toutes deux ensemble, et que la première des deux qui lâchera la chaise, poussera un cri, ou versera une larme sera sur-le-champ soumise par lui à un tel supplice que bon lui semblera : il donne à Armande le même nombre de coups qu’il vient de m’appliquer, et positivement sur les mêmes endroits ; il me reprend, il baise tout ce qu’il vient de molester, et levant ses verges :
« Tiens-toi bien ma coquine me dit-il, tu vas être traitée comme la dernière des misérables. » Je reçois à ces mots cinquante coups, mais qui ne prennent que depuis le milieu des épaules jusqu’à la chute des reins exclusivement. Il vole à ma camarade et la traite de même. (…) A quelque point que fussent enflammées les passions du moine, on n’en apercevait pourtant aucun signe encore ; par intervalles, il s’excitait fortement sans que rien ne levât. »

Fessées du XIXème siècle

« Gamiani ou deux nuits d’excès » d’Alfred de Musset, 1833
Roman le plus réédité du XIXème siècle, certains spécialistes refusent encore aujourd’hui de croire que cet écrit soit l’œuvre d’Alfred de Musset ! Le récit est en effet paru anonymement et les spécialistes se sont souvent offusqués de l’absence de qualité littéraire indigne du grand auteur, dans ces aventures pour le moins ouvertement lubriques !
« Un léger frémissement échappa au moine, extasié sans doute à la vue de ma chair ; sa main se promena partout, s’arrêta sur mes fesses et finit par se poser plus bas.
– C’est par là que la femme pèche, c’est par là qu’elle doit souffrir ! dit une voix sépulcrale.
Ces paroles étaient à peine prononcées, que je me sentis battue de coups de verges, de nœuds de cordes garnis de pointes en fer. Je me cramponnai au prie-Dieu, je m’efforçai d’étouffer mes cris, mais en vain : la douleur était trop forte. Je m’élançai dans la salle, criant : grâce ! grâce ! je ne puis supporter ce supplice ! tuez-moi plutôt ! Pitié ! Je vous prie !
– Misérable lâche ! s’écria ma tante indignée. Il vous faut mon exemple !
À ces mots, elle s’expose bravement toute nue, écartant les cuisses, les tenant élevées.
Les coups pleuvaient ; le bourreau était impassible. En un instant, les cuisses furent en sang. Ma tante restait inébranlable, criant par moments : Plus fort !… ah !… plus fort encore !… »
« La Venus à la fourrure » de Leopold von Sader-Masoch, 1870
Auteur célèbre dans les milieux SM, et pour cause, c’est de son nom que l’on a tiré le terme « masochisme », Sacher-Masoch présente dans cet ouvrage, les confessions de Séverin à son ami narrateur sur sa relation avec Wanda von Dunajew qui le maltraite et l’humilie conformément à ce qu’il lui a demandé…
« Là-dessus, elle releva sa manche parée d’hermine avec des gestes d’une grâce sauvage, et se mit à me frapper sur le dos. Je fus saisi d’un tremblement saccadé, le fouet pénétrait dans ma chair comme un couteau.
-Alors, ça te plaît ? criait-elle.
Je me taisais.
 -Attends seulement que tu chiales comme un chien sous le fouet, menaça-t-elle. En même temps elle avait recommencé à me fouetter. Les coups pleuvaient dru, d’une force effrayante, sur mon dos, sur mes bras, sur ma nuque. (…) Enfin, elle semble fatiguée. Elle jette le fouet. (…) Je m’approche de la belle femme qui ne m’était encore jamais apparue si séduisante qu’aujourd’hui, dans sa cruauté, dans son mépris. »

Fessées du XXième siècle

« Les Onze mille verges » de Guillaume Apollinaire, 1907
Texte écrit lorsque le poète avait 27 ans, il conserva l’anonymat pour ne pas voir son nom associé à des écrits à la lubricité excessivement crue, surtout pour l’époque ou la censure frappait encore. « Les onze mille verges » est un immense classique de la littérature érotique française et toutes les formes de sexualités y apparaissent, y compris, évidemment, quelques belles fessées…
« Petit à petit, elle sembla se faire aux coups. A chaque claquement de la verge, le dos se soulevait mollement, le cul s’entrouvrait, et le con bayait d’aise comme si une jouissance imprévue venait la visiter. (…) L’Allemande ne sentait plus la douleur, elle se lovait, se tordait et sifflait de jouissance. Sa face était rouge, elle bavait et lorsque Mony commanda au Tatar de cesser, les traces du mot putain avaient disparu, car le dos n’était plus qu’une plaie. »
« Eloge de la fessée » de jacques Serguine, 1973
L’auteur propose ici un ouvrage entièrement consacré à la fessée, ouvrage qui est devenu au fil du temps une référence en cette matière assez peu théorisée finalement ! Jacques Serguine propose dans son livre une fessée plutôt sage, que l’on s’échange avec une forme de douceur et entre amoureux…
« Alors je retroussai, à peu près jusqu’à la taille, la longue chemise de Michèle et, son petit derrière bien nu, innocent et offert dans la demi obscurité, entrepris de lui appliquer une retentissante fessée. D’abord assez incertain sur le degré de force, le rythme même que je devais observer : ainsi que je l’ai exposé, je n’avais jamais frappé ni une femme, ni un enfant, ni non plus un animal. Puis, très vite, emporté par cette force et par ce rythme, sans avoir à les calculer ; par une sorte de respiration qui leur est propre, comme cela peu être le cas dans la jouissance physique et dans l’amour. (…) Je n’ai jamais su à quel instant Michèle comprit que je lui donnais et qu’elle recevait une fessée. Sans doute au premier coup je lui fis plutôt très mal, mais elle était encore surprise. Son petit derrière parut se contracter surtout de façon instinctive, et peut-être émit-elle un bref cri étouffé. Avant d’avoir pu réfléchir, je continuai donc à la fesser, et, alors ce fut tout à fait comblant parce que Michèle et le corps de Michèle reconnurent cette fessée, et, l’ayant reconnu, l’admirent, son derrière en vérité se dénoua, s’ouvrit, lui aussi, semblait-il, très calme sous la rafale plutôt brûlante. »
« Venus erotica » d’Anaïs Nin, 1969
Anaïs Nin écrivit quelques textes érotiques grâce au bon filon trouvé par son compagnon de l’époque, Henry Miller, qui était payé par un mystérieux lecteur pour écrire des histoires coquines… Bien qu’elle se lança dans ces écritures pour l’argent plutôt que pour le plaisir, elle se déclara cependant satisfaite en les relisant plus tard, ayant le sentiment d’avoir fait entendre sa voix de femme dans ces écrits alors majoritairement écrits par des hommes et pour des hommes… Dans cet extrait, Bijou ressent une vive brûlure aux fesses, à cause du frottement de la selle de son cheval et en fait part à son amie Leila…
« Elles ôtèrent leurs vêtements et toutes deux montèrent sur le même cheval. La selle était chaude. Elles s’emboitaient parfaitement l’une dans l’autre. ; Leila, derrière, mit ses mains sur la poitrine de Bijou et embrassa son épaule. Elles marchèrent au pas dans cette position, la selle frottant contre leurs sexes à chaque mouvement du cheval. Leila mordait l’épaule de Bijou et Bijou se retournait de temps en temps pour embrasser les seins de Leila. Puis elles retournèrent sur leur lit de mousse et se rhabillèrent. (…) Bijou sentait surtout ses fesses en feu et demanda à Leila de mettre fin à son irritation. Leila caressa les fesses de Bijou, puis reprit la cravache et frappa fort ;  Bijou se contractait sous les coups. Leila lui écartait les fesses d’une main afin que le fouet la touche dans la fente, où c’est plus sensible – et Bijou finit par crier. Leila ne cessa de la frapper à cet endroit jusqu’à ce qu’elle se torde de convulsions. Alors Bijou se retourna et frappa Leila aussi fort, tant elle était irritée de se voir si excitée et cependant insatisfaite, de se voir brûlante et en même temps incapable d’arriver à une conclusion. Chaque fois qu’elle frappait, elle ressentait des palpitations entre les cuisses, comme si elle était en train de prendre Leila, de la pénétrer. Après s’être fouettées à en devenir écarlates, elles tombèrent l’une sur l’autre, mêlant leurs langues et leurs mains jusqu’à ce qu’elles atteignent enfin le paroxysme de leur plaisir. »

La fessée du XXIième siècle

« L’art de la fessée » dessins de Milo Manara, texte de Jean-Pierre Enard, 2011
Maitre de la BD érotique, Manara s’est ici associé à Enard pour proposer un hommage à la fessée. Il s’agit plutôt d’un récit illustré que d’une bande dessinée, mais les images nombreuses ne sont pas pour déplaire…
« On ne sait pas ce qu’est la fessée. Certains y voient une punition enfantine. D’autres, une manie ridicule. Mais c’est la meilleure manière de rendre hommage à ce que la femme a de plus noble, de plus délicat, de plus généreux : ses fesses. (…) Fesser, ce n’est pas frapper. C’est caresser et violer en même temps. Je ne connais rien de plus merveilleux que des fesses qui se cabrent sous la main, se roidissent, puis se tendent en appelant le coup suivant. Elles se révoltent et s’offrent dans le même mouvement… Fesser un cul de femme, c’est mieux que le baiser. C’est lui faire l’amour tout en observant les effets… »

La fesse est sans fin

La fessée étant très largement exploitée dans la littérature érotique, si le sujet vous intéresse, il vous sera facile de trouver des livres qui lui sont entièrement consacrés à l’image de « A corps et à cris : cinq fessées érotiques », ou encore « Anthologie de la fessée et de la flagellation » d’Alexandre Dupouy… Vous trouverez ainsi facilement de quoi vous mettre en appétit sur le sujet avant de, pourquoi pas, vous essayer vous-même à cet art sensuel du bassin baffé et du rein rossé !
Sources : « Anthologie de la fessée et de la flagellation » par Alexandre Dupouy aux Editions de la Musardine.

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