dimanche 16 novembre 2014

Fifty Shades Of... Lyon.



Une façon très originale de nous parler la première fois: Il était nu dans son bain, son mac posé sur le rebord de la baignoire, caméra branchée, il s’exhibait.

Des exhibes sur le site de rencontres où je suis inscrite, il y en a de toutes sortes: des couples, ça ne m’intéresse pas, des soirées filmées, ça ne m’intéresse pas non plus et des hommes seuls.

Dans cette dernière catégorie, il y a ceux qui ne m’intéressent pas, gros plan sur leur sexe et ils se branlent; et ceux qui m’intéressent, ceux qui apportent un minimum d'importance à l’esthétique, on voit leur visages, leurs corps et ils ne se branlent pas forcement devant la webcam, au contraire les voyeurs sont carrément en état de demandeur... Il y a eu aussi une exhib qui m'avait particulièrement intéressée, il y a quelques temps, début mai, celle de 2 hommes sur Lyon, bisexuels, tees sympas, qui avaient réalisé une exib vraiment tres excitante, d'ailleurs j'avais même appelé ma grande amie Sandra pour lui dire de se connecter et de la regarder. On la commentait toutes les deux, c’était un regal. Mais revenons à l'homme du bain...

Il est là, dans son bain, on voit son visage, son torse dessiné, et l'eau, même transparente ne laisse pas voir grand chose du reste de son anatomie, elle réussit juste à faire travailler mon imagination et mes fantasmes. Nous commençons à discuter via le tchat et faire connaissance, il est de Lyon, dommage je l'aurais bien rejoint dans son bain. Il a du succès, pas mal de femmes sont connectées sur son exhib et lui parlent. Nous échangeons des photos, je lui plais et nos échanges deviennent de plus en plus chauds. Je veux voir ce qu'il y a sous l'eau, il m'excite. Il a envie de me voir aussi en webcam. Nous échangeons nos skype et basculons sur une nouvelle technologie qui nous permettra plus d'intimité. Il va se caresser devant moi, je vais l'exciter avec mes mots puis avec mon corps. Je vais me prendre au jeu d'être face à une caméra. Je vais me déshabiller petit à petit devant lui, danser, lui montrer mon corps, des parties de mon corps et je vais moi aussi, me caresser. Voir son sexe sortir de l'eau, dressé, me rend encore plus joueuse face à la caméra. Il se caresse le sexe, le regarder se branler m'excite et je mouille. Nous allons nous masturber par webcam interposée jusqu'à la jouissance. Je le verrais alors éjaculer furieusement sur son ventre, j'adore ça, voir l'effet que je fais sur un homme. Nous resterons en contact et referons quelques skype au gré de nos envies jusqu'à ce que l'envie de nous rencontrer en réel, vienne naturellement. Paris-Lyon c'est 2 heures en TGV, c'est un avantage, il a prévu un week-end sur Paris en Juin à l'occasion du concert de Muse, le vendredi soir. Nous réservons notre soirez pour le samedi. J'essaie d'organiser une petite soirer chez moi, il est bi et j'ai très envie d'un chiffre 5 mais cette fois avec 3 hommes bi et évidemment mon amie Sandra.

Malheureusement ce plan tombe à l'eau, faute de combattants, ils se désistent les uns après les autres...
J'en discute avec Antoine qui me dit que ce qui l'importe avant tout, c'est de passer une soirez avec moi. Parfait, il viendra chez moi puis nous sortirons, histoire de lui faire connaitre les soirées parisiennes. Je vais le chercher à la gare, pas de surprise puisque nous nous sommes vus en webcam, il est souriant et rien ne vaut une rencontre réelle. Nous arrivons chez moi, il a apporté une bouteille de champagne, c'est parfait il est 20 h c'est l'heure de l'apero. Nous discutons de notre soirée et je lui en propose une, dans un club libertin, organisée par une amie, c'est une soirée couples, ce n'est pas ce qu'on préfère mais on s'en fiche, on sera ensemble.

Les soirées "couples", je les fuis en tant que femme seule pour la simple et bonne raison c'est que l'on n'est jamais à l'abri d'une réaction de jalousie, ce qui m'est arrivé à plusieurs reprises. N'étant pas là pour ce genre de crise, je ne les rencontre pas, ni en soirée, ni ailleurs. il m'est également arrivé de participer à des soirées couples avec un complice et pour autant, c'est tout aussi compliqué. Quelles sont leurs règles ? Leurs accords ? Peuvent-ils se séparer ? Bien trop de questions sans réponse...

Bref, j'appelle mon amie organisatrice vers 21h pour lui dire que nous serons présents à sa soirée tout à l'heure; elle est ravie, cela fait en effet, quelques temps que l'on ne s'est pas vu et me dit de nous dépêcher il y a un buffet de prévu, la soirée commence dans une demi-heure. Heu...là on va être en retard, je suis douchée mais pas Antoine.

Je lui montre la salle de bains et retourne finir ma coupe de champagne et je me souviens d'avoir oublié de lui donner une indication sur le fonctionnement de ma baignoire (c'est une balnéo), je me dirige vers la salle de bains et au moment où j'arrive devant la porte, il sort, complètement nu. Je vois son sexe, pas tout à fait au repos, pas tout à fait dressé. Me voilà troublée, lui aussi, je bafouille et mes mains touchent son corps, sa peau sans même que je m'en rende compte. Nous nous embrassons pour la première fois. J'aime sa façon d'embrasser, il est très sensuel et ça j’apprécie énormément. C'est vraiment ce que je recherche chez un homme. On s’embrasse, je caresse son corps nu contre moi, qui suis habillée, et nous nous dirigeons vers la chambre non sans hésitation car nous sommes en retard. Il entreprend alors, soulève ma jupe, caresse ma chatte et commence à me lécher, je le suce, puis me fait jouir et couler sur ses doigts, on voudrait en rester là et partir mais l'envie est trop forte, il a envie de me pénétrer, j'ai envie de le sentir en moi. Il va me prendre jusqu'à me faire jouir, il se retiendra pour tout à l'heure. Retour à la salle de bains, cette fois tous les deux et là on est vraiment en retard !!!

Il m'aide à choisir ma robe, j'en essaie plusieurs et nous partons enfin à la soirée. La soirée est très sympa, l'organisatrice est adorable et nous accueille magnifiquement bien comme d'habitude, les lieux sont très agréables, je connais déjà le club pour y avoir fait deux soirées "Drôle de Dames". Il y a du monde, de la bonne musique, tous les ingrédients pour une soirée réussie. Au niveau des couples, je ne ferais pas de commentaire, je suis difficile et comme dit précédemment, ils ne m’intéressent pas.



Je lui propose une visite des lieux et surtout l'étage supérieur, les coins câlins. Nous nous promenons et passons devant les alcôves où des couples sont déjà affairés, ils sont tous par deux ou cote à cote avec un autre couple, il n'y a pas réellement de mélange. il y a un grand lit rond central sur lequel un couple s'amuse et d'autres regardent. Antoine me demande si je souhaite que l'on trouve un endroit calme ou si j'aime que l'on nous regarde. Moi exib ? J'adore !

Nous nous installons sur ce grand lit rond sous les regards des voyeurs, Antoine me soulève la robe et insère ses doigts dans ma chatte, il la fouille, la caresse, la doigte jusqu'à titiller ce fameux point sensible qui me fait inonder sa main puis le sol. Des hommes me regardent couler et jouir sous les assauts des doigts d’Antoine. il m'allonge alors et me prend, fougueusement, emplit d'excitation jusqu’à la jouissance. Nous filons à la douche, on se savonnera sous la douche mutuellement sous le regard d'un voyeur qui nous a suivis. Beaucoup de caresses, beaucoup de baisers. je passe un excellent moment. Il est tendre, il est sympa, que du bonheur.

Nous redescendons boire un verre et danser tous les deux. Il aime danser et nous dansons tous les deux sensuellement, l'un contre l'autre au rythme d'un bon son. Nous remonterons ensuite dans les coins câlins nous trouver un lit rond et nous recommencerons un long jeu d'excitation. Antoine s'allonge sur le lit, je me place au dessus de lui et je vais me caresser avec son gland. Je tiens sa queue raide dans ma main et j'oriente son gland sur mon clito, je le frotte d'avant en arrière, je fais tourner mon clito, je le fais bouger tout en me cambrant et me relevant bien, offerte à la vue d'un homme qui s'est assis sur une chaise juste à côté de nous et qui est en train de se masturber.

L'excitation est à son maximum, je me masturbe avec son sexe chaud qui est trempé de ma cyprine. J'approche son gland de ma vulve, je me caresse complètement, parfois presque très proche de la pénétration mais c'est le fait qu'il n'y en ait pas qui me rend dingue. Mon sexe est chaud et brûlant, je sens que je peux jouir rien qu'en sentant son gland caresser ma chatte. Ma jouissance ne peut être complète que s'il me pénètre mais nous attendrons encore un peu avant d'aller au bout. Son corps est doux. Ses baisers chauds. Ses caresses existantes et il est trop bon de faire durer ces instants d'excitation. L'homme qui se branle, semble apprécier lui aussi que cela dure le plus longtemps possible. Ce que j'apprécie le plus, c'est qu'à un instant donné, l'envie et le désir sont tellement forts que cela devient un besoin bestial pour moi de me faire prendre et pour lui de me pénétrer. C'est alors, que brusquement son sexe rentre profondément en moi et j'ai envie que ça tape, que ça envoie. J'aime ce moment de bestialité, de tempête qui arrive juste après ces moments d'excitation si doux. L'orgasme monte alors très vite et je le sens déchargé en moi rapidement. On jouit en même temps et avec puissance. On ne s'est pas rendu compte mais à part l'homme qui nous a regardés, tout le monde est parti. En redescendant le club est désert, nous ne retrouvons que l'organisatrice de la soirée qui mange avec un ami commun qui travaille dorénavant à ses côtés. Elle n'a pas fini son assiette, il reste une brochette d'agneau et des haricots verts que je vais avaler tellement j'ai faim. Il est 5 heures du matin et je dois reprendre des forces. La boîte ferme et nous serons les derniers à partir.

Nous rentrons chez moi et nous recommencerons ce même jeu d'excitation. On s'endormira au petit mati et il me réveillera de doux baisers dans le cou, quel plaisir d'être ainsi réveillée ... Nous ferons l'amour une dernière fois avant de nous séparer. J'aurais bien passé mon dimanche au lit sous la couette, malheureusement une contrainte familiale m'oblige à le ramener à la gare... en discutant, j'ai appris qu'il connaissait le couple d'hommes bi que j'avais regardé en exhib et qu'il les avait rejoint lors d'une soirée. Je rêverais de participer à ces jeux, rendez-vous est pris pour que j'aille faire un petit tour sur Lyon pour revoir Antoine bien-sûr et pour rencontrer avec lui le couple d'homme bi.

Nos aventures ne sont pas terminées. Antoine, Fifty Shades of ... it's just a biginning....

Extrait d'une balade sur le web entre libertinage et coquinerie.

Vanessa

dimanche 8 juin 2014

TGV 6969


    Il était là, juste en face d'elle, comme un electron libre pris au piège de ses lèvres.
    Au début, lorsqu'ils étaient tous les deux face à face, debout, juste au départ, avant de trouver sa place, il l'avait regardée droit dans les yeux. Du moins, c'est l'impression qu'elle avait eue. Elle avait soutenu son regard et là, le temps d'un quart de seconde, elle avait ressentie ce drôle d’envoûtement déjà connu, déjà vécu. Lui bien sur, elle ne l'avait jamais vu, mais ce qu'il déclenchait en elle, elle le percevait, elle le reconnaissait, elle pouvait mettre un nom dessus. Rivés l'un à l'autre, ils ne se lâchaient pas et bien qu'elle sut d'avance qu'elle céderait la première, elle s'amusait à se faire peur, en ne bougeant pas, en ne respirant pas, en ne quittant pas le fond de son iris. Vert, bien sur, il ne pouvait être que vert puisque les hommes qu'elle préférait de tout temps étaient bruns aux yeux verts. Alors celui-là qui s'était posé en face d'elle comme dans un film, il était exactement comme dans ses rêves; Long, mince, carré, les cheveux en bataille, le regard clair et le visage ravagé par la vie qu'il n'avait pas vécue et celle à laquelle il s'astreignait.

   Elle, en le fixant, se demandait quel effet elle pouvait bien lui faire et si c’était le même...Toute droite, bien calée sur ses deux pieds comme à son habitude en situation de danger et surtout pour éviter que ses jambes ne tremblent, elle sentait déjà le flux léger remonter de sa cavité. Elle adorait cet instant où le désir devenait concret pour se liquéfier d'abord dans sa tête avant de prendre corps très haut, entre ses cuisses. Cet homme là, toujours en face d'elle, qui ne bougeait pas plus qu'elle, même pas pour s’asseoir, devinait le filet qui doucement filait de sa tête à son corps. Elle serrait les jambes aussi fort qu'elle le pouvait comme si, tout à coup, ce filet devait grossir, devenir énorme, large, dense, incontrôlable, comme s'il allait lui échapper pour se transformer en immense flaque sous sa robe et que chacun pourrait y lire le désir pressant, inconditionnel, absolu qu'elle avait de cet homme là, rivé en face d'elle depuis de longues minutes. Lorsqu'elle quitta son regard, ce fut pour descendre le long de son torse et s'accrocher à son ceinturon. elle ne voulait pas plus. Elle ne voulait pas descendre. elle s'interdisait d'aller plus bas. pour éviter l’inévitable, elle songea à ses impôts, évalua sa charge de travail, réfléchit à son planning...Elle tenta de se concentrer sur les choses les plus désagréables qui soient pour elle, tout ce qui  la retenait à terre, la piégeait dans un quotidien professionnel, pour ne pas descendre, pour ne pas chuter, pour ne pas constater ce qu'elle savait déjà: elle faisait bander autant qu'il la faisait mouiller.

    C'était bon ce sentiment de faire triquer un homme, un inconnu, surtout lorsque l'homme est beau et qu'il ne regard que vous. Pour prolonger cette extase de l'instant qui ne revient jamais, ce desir insensé d'une peau, d'un ventre, d’une verge et de couilles à saisir, elle se força à faire le chemin inverse, à remonter le long de ses tétons qu'elle percevait durs et pets pour elle, à effleurer son cou et à faire une longue pause sur sa bouche. Et là, elle n'aurait pas du, là fut son erreur. lorsqu'elle fixa sa bouche, il était entrain de la mordre au sang lui révélant par ce simple geste l'envie furieuse qu'il avait d'elle. Elle n'aurait pas du s'attarder...

Extrait de "Pulsions de femmes"

Vanessa POINTGER

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dimanche 19 janvier 2014

Récits érotiques de Fessées....


Punition érotique par excellence, la fessée fascine et affole les sens car elle est un atout aussi fréquent qu’efficace aux jeux coquins et autres scénarios érotiques : On trouve toujours un partenaire qui l’a bien méritée ! Mais si l’art d’infliger une bonne fessée érotique est à portée de main et que toute fesse est susceptible d’apprécier la douce correction, il faut néanmoins en apprendre les quelques barrières et préceptes.
Si d’aventure vous étiez tenté par cette expérience aux plaisirs claquants mais que vous craignez de sombrer dans un genre érotique obscur et isolé en goutant à la flagellation, sachez que bon nombre de notre belle littérature y fait référence et même Rousseau ou Apollinaire que l’on vous montra à l‘école, ont leur histoire de fessée…

Fessées du XVIIIème siècle

« La Religieuse » de Denis Diderot, écrit en 1796
Diderot a écrit ce roman à partir d’une correspondance qu’il a entretenu avec le Marquis de Croismare, Diderot se faisant passer pour une religieuse avec laquelle le Marquis avait eu un début d’aventure platonique… La farce ayant pris, l’échange de lettres s’intensifia et Diderot finalement s’en inspira pour écrire ce roman !
« Elle l’a fait venir dans sa cellule, la traite avec dureté, lui ordonne de se déshabiller et de se donner 20 coups de discipline. La religieuse obéit, se déshabille, prend sa discipline, et se macère ; mais à peine s’est-elle donné quelques coups, que la supérieure devenue compatissante, lui arrache l’instrument de pénitence, se met à pleurer, dit qu’elle est bien malheureuse d’avoir à punir, lui baise le front, les yeux, la bouche, les épaules; la caresse, la loue. «Mais, qu’elle a la peau blanche et douce! le bel embonpoint! le beau cou! le beau chignon!… Sœur Sainte-Augustine, mais tu es folle d’être honteuse; laisse tomber ce linge; je suis femme, et ta supérieure. Oh! la belle gorge! qu’elle est ferme! et je souffrirais que cela fût déchiré par des pointes? Non, non, il n’en sera rien…» Elle la baise encore, la relève, la rhabille elle-même, lui dit les choses les plus douces, la dispense des offices, et la renvoie dans sa cellule. On est très mal avec ces femmes-là; on ne sait jamais ce qui leur plaira ou déplaira, ce qu’il faut éviter ou faire; il n’y a rien de réglé. »
« Les Confessions » de Jean-Jacques Rousseau, 1781
Voici un des plus célèbres extraits de l’œuvre majeure de Rousseau où celui-ci met en avant bien avant Freud et la psychanalyse, l’influence qu’a pu avoir son enfance sur sa sexualité d’adulte. On le retrouve ici en proie à la douce punition de Mademoiselle Lambercier, une belle femme de 30 ans.
« Comme mademoiselle Lambercier avait pour nous l’affection d’une mère, elle en avait aussi l’autorité, et la portait quelquefois jusqu’à nous infliger la punition des enfants quand nous l’avions méritée. Assez longtemps elle s’en tint à la menace, et cette menace d’un châtiment tout nouveau pour moi me semblait très effrayante; mais après l’exécution, je la trouvai moins terrible à l’épreuve que l’attente ne l’avait été: et ce qu’il y a de plus bizarre est que ce châtiment m’affectionna davantage encore à celle qui me l’avait imposé. Il fallait même toute la vérité de cette affection et toute ma douceur naturelle pour m’empêcher de chercher le retour du même traitement en le méritant; car j’avais trouvé dans la douleur, dans la honte même, un mélange de sensualité qui m’avait laissé plus de désir que de crainte de l’éprouver derechef par la même main. Il est vrai que, comme il se mêlait sans doute à cela quelque instinct précoce du sexe, le même châtiment reçu de son frère ne m’eût point du tout paru plaisant. (…) Cette récidive, que j’éloignais sans la craindre, arriva sans qu’il y eût de ma faute, c’est-à-dire de ma volonté, et j’en profitai, je puis dire, en sûreté de conscience. Mais cette seconde fois fut aussi la dernière; car mademoiselle Lambercier, s’étant aperçue à quelque signe que ce châtiment n’allait pas à son but, déclara qu’elle y renonçait, et qu’il la fatiguait trop. Nous avions jusque-là couché dans sa chambre, et même en hiver quelquefois dans son lit. Deux jours après on nous fit coucher dans une autre chambre, et j’eus désormais l’honneur, dont je me serais bien passé, d’être traité par elle en grand garçon. »
« Justine ou les infortunes de la vertu », du Marquis de Sade, 1791
Incontournable auteur sulfureux, le Marquis de Sade verra ses écrits interdits pendant près de deux siècles ! « Justine ou les infortunes de la vertu » est son écrit le plus célèbre et narre les mésaventures de Justine qui, en voulant à tout prix conserver sa vertu, ne fait qu’être la victime répétée d’hommes sans scrupules… La pauvre Justine est ici la victime d’un moine qui prend plaisir à la molester.
« Il nous déclare qu’il va nous fouetter toutes deux ensemble, et que la première des deux qui lâchera la chaise, poussera un cri, ou versera une larme sera sur-le-champ soumise par lui à un tel supplice que bon lui semblera : il donne à Armande le même nombre de coups qu’il vient de m’appliquer, et positivement sur les mêmes endroits ; il me reprend, il baise tout ce qu’il vient de molester, et levant ses verges :
« Tiens-toi bien ma coquine me dit-il, tu vas être traitée comme la dernière des misérables. » Je reçois à ces mots cinquante coups, mais qui ne prennent que depuis le milieu des épaules jusqu’à la chute des reins exclusivement. Il vole à ma camarade et la traite de même. (…) A quelque point que fussent enflammées les passions du moine, on n’en apercevait pourtant aucun signe encore ; par intervalles, il s’excitait fortement sans que rien ne levât. »

Fessées du XIXème siècle

« Gamiani ou deux nuits d’excès » d’Alfred de Musset, 1833
Roman le plus réédité du XIXème siècle, certains spécialistes refusent encore aujourd’hui de croire que cet écrit soit l’œuvre d’Alfred de Musset ! Le récit est en effet paru anonymement et les spécialistes se sont souvent offusqués de l’absence de qualité littéraire indigne du grand auteur, dans ces aventures pour le moins ouvertement lubriques !
« Un léger frémissement échappa au moine, extasié sans doute à la vue de ma chair ; sa main se promena partout, s’arrêta sur mes fesses et finit par se poser plus bas.
– C’est par là que la femme pèche, c’est par là qu’elle doit souffrir ! dit une voix sépulcrale.
Ces paroles étaient à peine prononcées, que je me sentis battue de coups de verges, de nœuds de cordes garnis de pointes en fer. Je me cramponnai au prie-Dieu, je m’efforçai d’étouffer mes cris, mais en vain : la douleur était trop forte. Je m’élançai dans la salle, criant : grâce ! grâce ! je ne puis supporter ce supplice ! tuez-moi plutôt ! Pitié ! Je vous prie !
– Misérable lâche ! s’écria ma tante indignée. Il vous faut mon exemple !
À ces mots, elle s’expose bravement toute nue, écartant les cuisses, les tenant élevées.
Les coups pleuvaient ; le bourreau était impassible. En un instant, les cuisses furent en sang. Ma tante restait inébranlable, criant par moments : Plus fort !… ah !… plus fort encore !… »
« La Venus à la fourrure » de Leopold von Sader-Masoch, 1870
Auteur célèbre dans les milieux SM, et pour cause, c’est de son nom que l’on a tiré le terme « masochisme », Sacher-Masoch présente dans cet ouvrage, les confessions de Séverin à son ami narrateur sur sa relation avec Wanda von Dunajew qui le maltraite et l’humilie conformément à ce qu’il lui a demandé…
« Là-dessus, elle releva sa manche parée d’hermine avec des gestes d’une grâce sauvage, et se mit à me frapper sur le dos. Je fus saisi d’un tremblement saccadé, le fouet pénétrait dans ma chair comme un couteau.
-Alors, ça te plaît ? criait-elle.
Je me taisais.
 -Attends seulement que tu chiales comme un chien sous le fouet, menaça-t-elle. En même temps elle avait recommencé à me fouetter. Les coups pleuvaient dru, d’une force effrayante, sur mon dos, sur mes bras, sur ma nuque. (…) Enfin, elle semble fatiguée. Elle jette le fouet. (…) Je m’approche de la belle femme qui ne m’était encore jamais apparue si séduisante qu’aujourd’hui, dans sa cruauté, dans son mépris. »

Fessées du XXième siècle

« Les Onze mille verges » de Guillaume Apollinaire, 1907
Texte écrit lorsque le poète avait 27 ans, il conserva l’anonymat pour ne pas voir son nom associé à des écrits à la lubricité excessivement crue, surtout pour l’époque ou la censure frappait encore. « Les onze mille verges » est un immense classique de la littérature érotique française et toutes les formes de sexualités y apparaissent, y compris, évidemment, quelques belles fessées…
« Petit à petit, elle sembla se faire aux coups. A chaque claquement de la verge, le dos se soulevait mollement, le cul s’entrouvrait, et le con bayait d’aise comme si une jouissance imprévue venait la visiter. (…) L’Allemande ne sentait plus la douleur, elle se lovait, se tordait et sifflait de jouissance. Sa face était rouge, elle bavait et lorsque Mony commanda au Tatar de cesser, les traces du mot putain avaient disparu, car le dos n’était plus qu’une plaie. »
« Eloge de la fessée » de jacques Serguine, 1973
L’auteur propose ici un ouvrage entièrement consacré à la fessée, ouvrage qui est devenu au fil du temps une référence en cette matière assez peu théorisée finalement ! Jacques Serguine propose dans son livre une fessée plutôt sage, que l’on s’échange avec une forme de douceur et entre amoureux…
« Alors je retroussai, à peu près jusqu’à la taille, la longue chemise de Michèle et, son petit derrière bien nu, innocent et offert dans la demi obscurité, entrepris de lui appliquer une retentissante fessée. D’abord assez incertain sur le degré de force, le rythme même que je devais observer : ainsi que je l’ai exposé, je n’avais jamais frappé ni une femme, ni un enfant, ni non plus un animal. Puis, très vite, emporté par cette force et par ce rythme, sans avoir à les calculer ; par une sorte de respiration qui leur est propre, comme cela peu être le cas dans la jouissance physique et dans l’amour. (…) Je n’ai jamais su à quel instant Michèle comprit que je lui donnais et qu’elle recevait une fessée. Sans doute au premier coup je lui fis plutôt très mal, mais elle était encore surprise. Son petit derrière parut se contracter surtout de façon instinctive, et peut-être émit-elle un bref cri étouffé. Avant d’avoir pu réfléchir, je continuai donc à la fesser, et, alors ce fut tout à fait comblant parce que Michèle et le corps de Michèle reconnurent cette fessée, et, l’ayant reconnu, l’admirent, son derrière en vérité se dénoua, s’ouvrit, lui aussi, semblait-il, très calme sous la rafale plutôt brûlante. »
« Venus erotica » d’Anaïs Nin, 1969
Anaïs Nin écrivit quelques textes érotiques grâce au bon filon trouvé par son compagnon de l’époque, Henry Miller, qui était payé par un mystérieux lecteur pour écrire des histoires coquines… Bien qu’elle se lança dans ces écritures pour l’argent plutôt que pour le plaisir, elle se déclara cependant satisfaite en les relisant plus tard, ayant le sentiment d’avoir fait entendre sa voix de femme dans ces écrits alors majoritairement écrits par des hommes et pour des hommes… Dans cet extrait, Bijou ressent une vive brûlure aux fesses, à cause du frottement de la selle de son cheval et en fait part à son amie Leila…
« Elles ôtèrent leurs vêtements et toutes deux montèrent sur le même cheval. La selle était chaude. Elles s’emboitaient parfaitement l’une dans l’autre. ; Leila, derrière, mit ses mains sur la poitrine de Bijou et embrassa son épaule. Elles marchèrent au pas dans cette position, la selle frottant contre leurs sexes à chaque mouvement du cheval. Leila mordait l’épaule de Bijou et Bijou se retournait de temps en temps pour embrasser les seins de Leila. Puis elles retournèrent sur leur lit de mousse et se rhabillèrent. (…) Bijou sentait surtout ses fesses en feu et demanda à Leila de mettre fin à son irritation. Leila caressa les fesses de Bijou, puis reprit la cravache et frappa fort ;  Bijou se contractait sous les coups. Leila lui écartait les fesses d’une main afin que le fouet la touche dans la fente, où c’est plus sensible – et Bijou finit par crier. Leila ne cessa de la frapper à cet endroit jusqu’à ce qu’elle se torde de convulsions. Alors Bijou se retourna et frappa Leila aussi fort, tant elle était irritée de se voir si excitée et cependant insatisfaite, de se voir brûlante et en même temps incapable d’arriver à une conclusion. Chaque fois qu’elle frappait, elle ressentait des palpitations entre les cuisses, comme si elle était en train de prendre Leila, de la pénétrer. Après s’être fouettées à en devenir écarlates, elles tombèrent l’une sur l’autre, mêlant leurs langues et leurs mains jusqu’à ce qu’elles atteignent enfin le paroxysme de leur plaisir. »

La fessée du XXIième siècle

« L’art de la fessée » dessins de Milo Manara, texte de Jean-Pierre Enard, 2011
Maitre de la BD érotique, Manara s’est ici associé à Enard pour proposer un hommage à la fessée. Il s’agit plutôt d’un récit illustré que d’une bande dessinée, mais les images nombreuses ne sont pas pour déplaire…
« On ne sait pas ce qu’est la fessée. Certains y voient une punition enfantine. D’autres, une manie ridicule. Mais c’est la meilleure manière de rendre hommage à ce que la femme a de plus noble, de plus délicat, de plus généreux : ses fesses. (…) Fesser, ce n’est pas frapper. C’est caresser et violer en même temps. Je ne connais rien de plus merveilleux que des fesses qui se cabrent sous la main, se roidissent, puis se tendent en appelant le coup suivant. Elles se révoltent et s’offrent dans le même mouvement… Fesser un cul de femme, c’est mieux que le baiser. C’est lui faire l’amour tout en observant les effets… »

La fesse est sans fin

La fessée étant très largement exploitée dans la littérature érotique, si le sujet vous intéresse, il vous sera facile de trouver des livres qui lui sont entièrement consacrés à l’image de « A corps et à cris : cinq fessées érotiques », ou encore « Anthologie de la fessée et de la flagellation » d’Alexandre Dupouy… Vous trouverez ainsi facilement de quoi vous mettre en appétit sur le sujet avant de, pourquoi pas, vous essayer vous-même à cet art sensuel du bassin baffé et du rein rossé !
Sources : « Anthologie de la fessée et de la flagellation » par Alexandre Dupouy aux Editions de la Musardine.

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dimanche 11 novembre 2012

Le Parquet

  
  
Non, ceci n'est pas une histoire de procès et de juges, bien qu'en matière de moeurs, celle-ci eût pu faire date.
   L'histoire que je vais vous conter est celle d'une soubrette, pauvre fille de campagne que ses parents avaient placée chez un gentilhomme et sa mère, une dame de haute lignée. Le travail ne manquait pas au domaine de la Pipetière, et ce qui donnait le plus de mal à notre tendre Fannie - car ainsi se nommait la jouvencelle - c'étaient les parquets, innombrables dans la vaste demeure, et dont le maître de céans exigeait qu'ils brillassent chaque jour de la sainte semaine. Mais ce que Fannie trouvait étrange, c'était que son maître fût présent à chaque fois qu'elle cirait, frottait, briquait le parquet d'une pièce. Il ne lui parlait guère, mais elle le savait proche, en pensée et en regard. L'innocente croyait bien sûr que le maître surveillait son travail, par excès de maniaquerie, or, il n'en était rien...
   Mais décrivons tout d'abord la scène.
   Fannie était donc à quatre pattes, astiquant chaque latte de chêne, chaque motif. Ses nombreux jupons la gênaient dans son travail, aussi les retroussait-elle souvent, laissant entrevoir deux cuisses fermes et laiteuses, solides colonnes qui disparaissaient dans des bas de laine gris retenus seulement par des jarretières. Fannie portait aussi une coiffe ainsi qu'un corset à lacets qui, lorsqu'elle était à genoux, laissait déborder sa généreuse poitrine.
   D'une main, elle prenait appui sur le sol et de l'autre elle frottait, passant par moments son bras sur son front, là où perlait la sueur. Parfois aussi, elle s'y prenait à deux mains, et c'est alors que tout son corps qui entrait en mouvement, ondulant va-et-vient de la cireuse zélée.

   Un jour qu'elle astiquait le parquet du boudoir, elle entendit son maître pénétrer dans la pièce. Elle n'osa se retourner ni lui parler, car son rang ne lui permettait pas d'adresser la parole à un gentil-homme sans qu'il l'y eut invitée. Elle poursuivit donc sa besogne, buste penchée, croupe tendue, jambes légèrement écartées pour maintenir son équilibre.
   Le maître revenait d'une promenade à cheval, et commença à examiner Fannie avec intérêt. Cette croupe qui tanguait au rythme des coups de chiffon et de brosse lui rappelait certains plaisirs équestres. Il avait soudain envie de la flatter de la main ou de la cravache, envie de la monter par la surprise. Il savait bien qu'au-delà des bas gris ne se trouvait nul obstacle, nulle culotte, juste quelques jupons à trousser.
   Il s'approcha d'elle, souleva ses jupes jusqu'au haut des cuisses du bout de sa cravache. Fannie poussa un cri de surprise, voulut se relever, mail il posa un pied sur ses reins pour qu'elle n'en fit rien. Il lui rappela alors combien ses pauvres parents seraient peinés si elle venait à perdre sa place, ajoutant qu'il ne lui voulait aucun mal, pourvu qu'elle obéît. Elle se résigna donc...
   Elle était toujours dans la même position, quand il lui demanda d'avancer - à quatre pattes - jusqu'à un pouf bas qui se trouvait là, et d'y appuyer son buste, ce qu'elle fit. Ses seins lourds s'écrasaient contre l'étoffe et la cambrure de ses reins s'en trouvait accentuée. Il acheva de relever ses jupons, découvrant deux fesses rondes et pleines, à la roseur toute innocente. l'envie lui prit de la fesser, à la main, puis avec sa cravache, sur les fesses, entre les cuisses, sur le duvet brun qu'il entrevoyait et qui lui laissait espérer des merveilles.
   Une fois la croupe bien rose et frémissante, chaude d'avoir été tant fessée, il s'agenouilla derrière elle et plongea la main entre ses cuisses. Qu'elle ne fût pas sa surprise lorsqu'il découvrit une humidité fort peu innocente ! Ainsi la mignonne était excitée! Sans plus tarder, il défit son pantalon, en sortit un membre raide et entra dans sa chair. Il se pencha sur elle, empoigna ses seins et ses cheveux; il la chevauchait comme une jument qu'on ne veut pas ménager, et la pauvre Fannie commença à crier. Pour faire cesser le bruit, il lui prit les cheveux, la fit se retourner et lui engouffra son instrument jusqu'au fond de la gorge. La malheureuse n'avait jamais eu repas si abondant. Elle comprit vite ce qu'il fallait faire (les filles de la campagne sont, ma foi, fort dégourdies!) et se mit à pomper, aspirer, sucer, mouiller le gland, le reprendre, creuser ses joues...délicieuse promenade ! Devant tant de spontanéité et de dévouement, son maître eut envie de l'embrasser. Mais au moment où elle redressa le buste, il aperçut les deux seins comprimés qui débordaient du corset.
   Il la maintint immobile et glissa sa verge humide entre les tendres mamelles. La caresse en fut si voluptueuse qu'après quelques mouvements de va-et-vient, il jouit de toute son âme, et son foutre ruissela entre les seins de Fannie, trempant, brûlant son corsage et sa gorge généreuse. Jamais elle n'avait reçu pareilles ablutions ! Ses joues étaient cramoisies, ses cheveux tout défaits. Il déposa un baiser sur son front, et lui dit d'aller mettre de l'ordre dans sa tenue avant de servir pour le dîner. Il ajouta que le parquet de sa chambre demandait à être ciré, et qu'elle s'en acquittât dès le lendemain. Fannie lui répondit qu'elle ferait selon son bon plaisir...
   Le lendemain matin, la douce Fannie se présenta...

Extrait de "Plaisir de Femmes"

dimanche 15 juillet 2012

La fessée



   Nous nous sommes retrouvés, tous les trois, avec Antoine, dans l'ambiance surannée, mais si vibrante de la charmante demeure ancestrale de Thierry. Accueil agréable de notre hôte. Le Karma si présent de grand-mère Aurélie m'avait reconnue. J'avais tenté de le convaincre mentalement en lui expliquant que parmi les sept péchés capitaux, le plus beau était celui d'amour qui donne force et tous les courages; Est-il vraiment un péché alors qu'il pousse les hommes à se sublimer ? Acceptée, je n'étais plus couverte d'anathèmes.

   J'étais parée de dessous sexy pour pigmenter le désir commun, augmenter le plaisir. Ensemble composé d'une guepière noire et dorée, d'un minuscule string assorti, de bas résille aux fins losanges, de talons aiguilles et d'une très belle robe fermée par une kyrielle de petits boutons serrés, cousus côte à côte, comme cela se faisait autrefois. Je supputais des émotions intenses dans le déboutonnage, fébrilité des doigts trop gros pour le minuscule diamétre des disques de nacre, fébrilité de l'imagination dans l'attente de la chute de la robe, fébrilité des libidos exacerbées par le désir ou bien...

   Tout en sirotant un délicieux whisky, je me laissais caresser par vos regards. J'étais consciente de mon charme et de l'ascendant que j'avais sur vos sens. Vous avez pris votre temps, dégustant alcool et concupiscence. Le vin de mon imagination commençait à faire son effet euphorisant...toute gêne et inhibition s'envolaient. Des doigts voletaient sur les petits boutons blancs...
   Je ne sais qui le premier a dit:
- Ces boutons sont une vraie torture !
Je me suis levée, réprimant tout de même un sourire. J'allais peut-être vous amener doucement vers un lieu inexploré, un fantasme que je n'osais avouer...eh oui, chacun posséde des zones d'ombre !
   Debout entre vous deux, je vous aguichais, prenais des poses. Mains relevant mes cheveux en un chignon démodé, tournant sur moi-même, oscillant sur mes talons, ondulant la croupe...
- C'est vrai, renchérit une voix jumelle, une robe de vierge effarouchée ! et j'ai reçu une claque bien sentie sur une fesse.
   Vision instantanée (motivante ?)...Je suis la soubrette d'un restaurant populaire. Pour chaque plat apporté, une claque de remerciement. Je voyais les tapes, mains bien à plat, d'hommes qui petit à petit s'échauffaient. Excellence du repas ou pensée obsédante du cul de la serveuse ?
- Une claque par bouton !
   Joignant le geste à la parole, tu venais d'inventer une règle du jeu.
- Approche-toi que je les compte !
   Riant, je m'enfuyais, contournant la table, essayant d'échapper à des esprits si perfides. Vous m'avez rattrapée sans peine. Un doigt descendait:
- Deux, quatre, six, huit...seize...vingt-huit...trente-deux ! Il en reste trente-deux !
   Deux boutons qui cèdent, deux claques sur mon postérieur...
   Une main douce, mais ferme m'a alors couchée sur la table, m'a troussée.
   Image instantanée (exaltante?)...Je suis la domestique du château, Monsieur le comte vient souvent me voir en cuisine, il administre de bonnes tapes sur mes rondeurs, relève mes jupons brodés, sort un sexe robuste à l'odeur de velours côtelé, de paille chaude et de cheval écumant. Puis il libère la magnifique frénésie sexuelle qui le pousse là, avec des "han !" de bûcheron.

   Tu as ôté mon petit slip. J'avais les fesses en l'air. Temps suspendu dans votre contemplation de mes tendres globes rosés abandonnés.
- Tes fesses ont un galbe d'hyperbole.
   Moment d'égarement...Et puis la brûlure vive d'une main qui s'abat à plat et imprime la trace de cinq doigts sur mes charmes et dans mon cerveau attentif. Je sentais et voyais tout à la fois la trace fugace de ces cinq doigts. je m'agrippais des deux mains à la table, pour recevoir la volée suivante. Chaleur et émotion. Silence, si ce n'est le bruit sec de la tape.
   Vous étiez maintenant debout, de chaque côté de moi, vos gestes semblainet symétriques. Une main qui claque, l'autre qui branle un sexe vertical. Vous aviez dû déboutonner mentalement au moins huit ou dix boutons...Je me suis retournée pour admirer vos rotondités subjuguantes, me suis agenouillée. Je vous ai sucés tous les deux, un chibre affolant dans chaque main. Doux et chauds, fleurant bon, ils grossissaient encore sous mes coups de langues humides.

   Antoine m'a relevée et m'a embrassée tendrement. Il a posé délicatement un doigt sur ma joue en feu. Mes yeux devaient briller, tendre complicité de l'amante prête à se donner. Il n'a pas résisté et m'a de nouveau pliée sur la table. Il a caressé de son gros membre mes globes ronds et chauds. Il suivait un trajet d'une fraîcheur bienfaisante, puis il a écarté délicatement mes fesses. Je retenais mon souffle...Il m'a pénétrée avec une douceur qui contrastait avec les gestes précédents. Harmonie des différences !! J'étais un peu surprise, car je ne pensais pas être si prête à le recevoir:
- Oh ! elle est toute humide, ma belle chérie !
Tu aimes donc les fessées ?
   Je restais sans bouger, et le sentais palpiter en moi...Accélération des minutes qui deviennent des secondes...Secousses libératoires...Plaisir intense...J'avais joui sans retenue.

   Je me suis redressée, j'ai secoué mes cheveux, tendu mes bas, de la cheville jusqu'aux jarretelles: course voluptueuse des doigts. J'ai remis de l'ordre dans ma tenue, pour finalement ôter ma robe. Je te l'ai offerte, Thierry. Tu as compté les boutons restants en riant...
- Viens ici, petite...

Extrait de: "Plaisirs de femmes"

dimanche 20 novembre 2011

Attache-moi !

  
Fin juillet, les rues de Paris sont belles sous le soleil, Rose est seule à la terrasse d'un café, elle n'attend personne, et son esprit vagabonde...
   Comme souvent, ses rêves, très modestes au début, commencent à enfler comme une voile de bateau, ils poussent, deviennent prégnants, presque dictateurs. Rose sait que l'un deux prendra le pouvoir, et qu'elle finira par se soumettre: elle sait qu'à ce moment-là, elle mettra tout en oeuvre pour agir sur ce rêve, pour lui donner vie...Pour l'instant elle ne sait pas encore lequel gagnera, alors elle les acceuille tous, les admire, les écoute, leur donne des noms: voici "Belzébuth", ce rêve récurrent et sulfureux où elle s'éprend d'un être mi-homme mi-diable...Cet autre, où elle est couverte de fruits juteux, de crème et de chocolat fondu, et servie en dessert dans une fête, elle décide de le nommer tout simplement "Délices"...Et ce troisième, où deux hommes bien membrés sont à sa disposition toute une nuit, il s'appellera "Maîtresse Rose"...Elle hésite un moment, et conclut après réflexion qu'il faudra au moins trois hommes à Maîtresse Rose !
   Elle connaît bien ces scénarios, et leur effet presque immédiat sur son sexe, mail elle commence à s'enlacer et à trouver que sa vie érotique sombre dans la monotonie !
   Relevant les yeux, Rose voit un homme assis à la table voisine, qui la scrute intensément...Elle aurait bien envie de le relier à l'un de ses rêves...mais il ne peut pas être Belzébuth, car s'il est bien l'homme de son fantasme, il lui manque cet éclat fulgurant du diable...Elle a du mal à l'imaginer en train de lécher son corps enduit de chocolat, et de chercher avec ses dents les fraises qui s'écrasent entre ses cuisses...Alors, il pourrait être l'un des trois hommes de son dernier rêve, s'agenouiller devant elle, lui masser longuement les pieds, remonter doucement le long de la jambe, effleurer le genou, poursuivre sa route...Non décidément, le scénario n'est pas à la hauteur de ce qu'elle pressent, et peut-être qu'aujourd'hui elle va enfin lâcher prise...Elle a maintenant très peur, et malgré cela l'invite à sa table d'un signe de la main. quand l'homme se lève, Rose sent son sexe s'alourdir et mouiller, et se dit que la journée s'annonce bien !
   En prenant place, l'homme lui confie:
- J'aimerais savoir à quoi vous pensiez, car vos yeux étaient si brillants...
   Rose le toise et lui répond fièrement:
- Je pensais à ce que je vais vous dire maintenant: je suis à vous pour trois heures...
   L'homme se tait un moment, la dévisage, regarde ses seins qui pointent sous le corsage, remonte vers ses yeux et déclare:
- La vie est parfois merveilleuse...Il se trouve que j'ai besoin d'une femme pour un moment! Et il me semble que vous pourriez convenir!
   Il s'arrête un moment, observe Rose qui a perdu sa fierté et tente de cacher son trouble, puis il reprend:
- Si vous êtes vraiment à moi pour quelques heures, enlevez votre slip et posez-le sur la table, en signe d'accord.
   Rose sursaute, étonnée, mais elle s'exécute, avec un regard fugitif vers les tables voisines...Elle s'attendait, avec sa proposition, à le mettre en difficulté, mas il semble à l'aise, royal même, et c'est elle qui commence à chavirer! Elle adore cette sensation intérieure de flottement, de légère peur mêlée d'excitation...
   L'homme reprend la parole, avec une voix sourde qui fait vibrer le ventre de Rose:
- Maintenant vous allez m'accompagner dans un restaurant; si vous éprouvez le besoin de me parler, vous m'appellerez Monsieur.
   Rose se dit qu'elle va peut-être perdre trois heures...mais son sens aigu de l'engagement est le plus fort. elle se lève, esquisse un geste vers son slip, mais l'homme l'a déjà saisi et le glisse lentement dans sa poche en la regardant fixement.
  Ils sortent tous les deux et marchent un moment sans parler.Rose un peu gênée, s'interdit toutes les questions qui lui montent aux lèvres..."Quel est votre prénom?", "Où va-t'on?", "Que pensez-vous de moi?" Elle s'applique à montrer un air dégagé, trouvant qu'il est bien prétentieux de se faire appeler Monsieur, et se disant qu'après tout un après-midi perdu dans une vie, ce n'est pas si grave !
   "Monsieur" sait où il va, car il marche d'un pas décidé, en dépassant plusieurs restaurants qu'il ne regarde pas. Il s'arrête devant une porte massive, affichant une plaque discrète que Rose ne parvient pas à déchiffrer. Il a déjà sonné, et la porte s'ouvre sur un lieu sombre mais chaleureux, les murs tendus de velours rouge, des bougies sur les tables, un air de jazz en sourdine. Rose se dit qu'au moins la musique est bonne...Quelques personnes sont là: Monsieur s'approche d'un convive à l'âge respectable, le salue puis l'invite à s'asseoir à sa table, avec rose. il se tourne ensuite vers elle d'un air déterminé et défait un à un les boutons de son corsage, montrant à toute l'assemblée qu'elle n'a pas de soutien-gorge ! Rose vit quelques instants de honte et retrouve enfin la fierté qui la soutient et la rend belle.
   Ce vieux monsieur est adorable avec son bon sourire et ses yeux rieurs. Il est entouré, et tout le monde lui parle avec respect. Rose apprend que c'est un artiste en bondage, qu'il pratique cela depuis fort longtemps, en cachette de ses proches, et qu'il aime se faire appeler Tonton Ficelle. Rose a le coup de foudre pour cet homme modeste et merveilleux; le repas est fort agréable à ses côtés.
   Soudain, il sort de son sac une petite pochette, ajuste ses lunettes, et brandit deux pinces dont il semble fier.
- Je les ai achetées au BHV et il a fallu que je les règle pour qu'elles soient plus douces...
- Est-ce que je peux vous les poser ?
   Rose rougit, heureuse d'être choisie...Elle acquiesce et met un point d'honneur à rester immobile lorsqu'il pose les pinces. Elle se sent très fière, exhibant ses tétons, et regarde Monsieur qui ne fait aucun commentaire mais sourit légèrement.
   La salle s'anime de plus en plus, on entend quelques claquements de fouet, Rose y semble indifférente, car toute son attention est occupée par ces deux hommes, son regard va l'un à l'autre, sa volonté est comme aspirée...La voix grave de Monsieur la fait sursauter; il l'invite simplement l'artiste à continuer son oeuvre...
   Avec un air tranquille, le vieil homme fouille dans un deuxième sac, sort un amas de cordelettes, demande à Rose de se lever, la jauge comme un artisan qui se mesure à un bloc de pierre avant de le tailler, et commence à se mouvoir, tel un danseur. Il s'active, la corde s'enroule, les noeuds se font comme par magie...
Rose prend peur quelques secondes, lorsqu'elle le voit s'approcher, le rouleau de corde à la main; mais très vite, le charme opère, et Rose se sent devenir matière, objet à façonner, objet vénéré par l'artiste, ce qui lui permet de se laisser aller entre ses mains.
   De temps en temps, il se recule comme un sculpteur qui se dégage de son oeuvre pour apprécier et prévoir le noeud suivant...

Extrait de "Pulsions de femmes"

dimanche 4 septembre 2011

Catherine ou le cadeau d'anniversaire


"Ils étaient mariés depuis vingt-cinq ans...Vingt-cinq ans aujourd'hui. un quart de siècle !
Et elle avait cinquante ans ce même jour.
C'est Simon qui avait tenu à l'épouser le jour de son anniversaire.
C'est qu'il était incroyablement romantique, quand elle l'avait rencontré. Elle avait littéralement fondu pour ce jeune homme timide au regard bleu délavé, et ils avaient très rapidement uni leurs naïvetés.
La vie s'était chargée de les endurcir.
Oh ! elle n'avait pas été plus difficile que celle de tout un chacun. Voire même plus douce puisqu'elle n'avait jamais réussi à les séparer, mais ça n'avait pas toujours été facile.
Ils avaient commencé avec peu de choses, pour ne pas dire rien. les enfants étaient arrivés très vite. D'abord Aurélie, puis les jumeaux. Ils avaient bossé comme des dingues toute leur vie. Ils pouvaient être fiers d'eux. Aurélie finissait ses études de médecine à Montpellier. quant aux jumeaux, ils étaient entrés tous les deux dans l'armée, l'année dernière. inséparables, ils voulaient être pilotes depuis leur plus jeune âge et ils étaient en passe d'y parvenir.

Aujourd'hui, la maison était payée. Un peu vide, sans les enfants, mais ils recevaient beaucoup. Ils n'avaient plus qu'un petit crédit sur l'appartement de vars. dans dix ans, elle prendrait sa retraite. elle serait certainement grand-mère d'ici là.
Grand-mère...C lui filait un coup. Mais elle avait encore le temps d'y penser.
Non vraiment, tout allait bien. Seule ombre au tableau, Simon voyageait encore beaucoup pour son travail. Et Catherine se retrouvait souvent seule. A l'époque où les enfants vivaient encore sous leur toit, cela ne la dérangeait pas, mais, maintenant, ses absences lui pesaient de plus en plus.
Aujourd'hui il était à Madrid.
C'était la première fois qu'il n'était pas là pour son anniversaire; D'habitude, il l'invitait au restaurant et lui offrait deux cadeaux. un pour son anniversaire et l'autre pour leur anniversaire de mariage. en rentrant, ils faisaient l'amour en essayant d'oublier l'outrage des années qui passent.
Au début de leur histoire, leurs relations physiques étaient passionnées. Et puis, avec les enfants, il avait fallu apprendre à faire l'amour en silence, dans le noir, après minuit.
Ils avaient été si souvent interrompus par les visites nocturnes de petits gnomes harcelés de maux de ventre ou de cauchemars peuplés de montres et de fantômes que leurs rapports avaient fini par s'en ressentir. Les années passant, ils avaient découvert ensemble l'angoisse des nuits blanches pendant lesquelles, le regard fixé sur le réveil, ils guettaient, inquiets, le bruit rassurant d'une clé dans la serrure, annonciateur du retour au nid d'adolescents ayant réussi à surmonter tous les dangers des soirées étudiantes.

Et maintenant qu'ils étaient à nouveau tranquilles, aucun d'entre eux n'osait rappeler à l'autre toutes leurs folies d'antan.
Catherine était encore très jolie, mais son corps avait été marqué par les grossesses et elle se trouvait ridicule en lingerie fine. Simon, quant à lui, ne semblait plus aussi fougueux que dans sa jeunesse, et elle ne voulait pas qu'il la prenne pour une vieille perverse. Elle avait presque honte d'avoir encore des fantasmes.
En la quittant, la veille, il lui avait demandé:
- Qu'est-ce que tu veux pour ton anniversaire ?
Un gigolo ou un godemiché ?
- Les deux, mon commandant, lui avait-elle répondu en riant.

Elle buvait un café dans la cuisine, bercée par ses pensées nostalgiques, quand on sonna à la porte d'entrée.
Elle se leva pour aller ouvrir. Quel que soit le visiteur, il était le bienvenu. Il l'obligeait à se secouer et à reprendre le cours de la vie en chassant la mélancolie qui planait dans la pièce.
Un grand Black, jeune, coiffé de dreadlocks, se tenait dans l'embrasure de la porte, un paquet cadeau dans les mains.
- Oui ?
- Madame Lefevre ?
- C'est moi.
Il lui tendit le paquet.
- De la part de votre mari.
- Merci, je signe quelque part ?
- Non, y a rien à signer.
Elle prit le paquet et referma la porte, impatiente de découvrir ce que Simon avait bien pu choisir de lui offrir. Il avait toujours es idées originales.
Elle ouvrit le paquet et y découvrit un énorme godemiché. Elle éclata de rire, un peu gênée et dit à haute voix: " Tu n'as quand même pas fait ça ?"
On re-sonna à la porte. Elle posa l'objet et son emballage sur la table et retourna ouvrir. Le grand Black était toujours là. elle laissa la porte entrebâillée car elle ne souhaitait pas qu'il aperçoive le contenu du paquet cadeau.
- Vous avez oublié quelque chose ?
- Non, c'est vous qui avez oublié quelque chose.
- Quoi ?
En effet, elle ne lui avait pas donné de pourboire, mais elle trouvait sa façon de réclamer assez cavalière.
- Moi !
- Ne bougez pas, je vais chercher de la monnaie.
- Non, je ne veux pas parler d'argent. Je parle de moi. Je suis la deuxième partie du cadeau.
- Pardon ?
Il entra et désigna l'olisbos qui trônait sur la table.
- Votre mari m'a payé pour que je vous explique comment utiliser cet objet.
- Vous plaisantez ?
Le téléphone sonna. En décrochant, elle reconnut immédiatement la voix de Simon.
- Bon anniversaire, chérie, mes cadeaux sont arrivés ?
- Parlons en de tes cadeaux...Est ce que tu es fou ?
- Oui, de toi !
- Enfin, je ne peux pas...Je ne veux pas...
- Laisse-toi faire, il a des consignes précises et il n'est là que pour te faire du bien.
Et il raccrocha.
Totalement déroutée, elle resta interdite, le téléphone dans la main. Elle se sentait déjà assez ridicule avec ce truc obscène au milieu de la pièce, mais devant cet Apollon des îles, elle ne savait plus quelle attitude adopter.
C'est vrai qu'il était très beau et qu'il avait l'air gentil.
- Vous me montrer votre chambre ?
- C'est hors de question !
- Vous préférez qu'on reste là ?
- Écoutez monsieur, je vous remercie mais vraiment, je ne pourrai pas. Je n'ai pas besoin de vos services. Rentrez chez vous, mon mari vous réglera la somme convenue et ...
- Il ne l'écoutait plus. Il s'empara du phallus de plastique et se dirigea vers l'étage.
- Mais si, vous allez voir ! C'est par là ?
Il gravit les marches avec la grâce d'un félin, sans écouter ses protestations.

Tout en notant qu'il avait des fesses magnifiques, moulées dans son jean délavé, elle s'interrogea sur la conduite à tenir. Elle ne pouvait tout de même pas appeler la police. Que leur dirait-elle ? Qu'elle n'arrivait pas à virer le gigolo que son mari avait payé pour elle ? Cela paraissait difficile à expliquer. Non, il fallait qu'elle arrive à le convaincre de partir. Gentiment, mais fermement.
Elle monta à l'étage et entra dans sa chambre. Il était déjà allongé nu, sur le lit, le godemiché posé sur son ventre.
Mon Dieu, qu'il était beau ! Ses jambes étaient longues et musclées, son torse était dessiné, tous les muscles étaient apparents. Et son sourire. Une gueule d'ange auréolée de dizaines de petites tresses qui retombaient en cascade sur son front. elle aurait adoré passer ses doigts dans sa tignasse.
- Il faut que vous partiez.
- Venez !
- Vraiment c'est impossible.
- Je ne vous plaît pas ?
- Ça n'a rien à voir avec vous. Je n'ai jamais trompé mon mari !
- Mais vous ne le trompez pas puisqu'il est au courant !
Effectivement, vu sous cet angle...Elle s'assit sur le lit.
- Soyez raisonnable. Je pourrais être votre mère. Il éclata de rire.
- Vous êtes sûre que vous avez bien remarqué ma couleur de peau ? Les probabilités pour que vous soyez ma mère sont extrêmement minces !
- Ce n'est pas ce que je voulais dire !
Pendant qu'elle se débattait avec des arguments auxquels elle ne croyait déjà plus elle-même, il commença à déboutonner son corsage. Sa respiration s'accéléra. ces doigts nerveux qui couraient sur sa peau mettaient le feu à ses sens.
- Ça suffit !
Il étouffa sa dernière protestation en bâillonnant sa bouche d'un baiser torride, et elle sentit ses dernières réticences fondre comme neige au soleil.
Il l'allongea sur le lit et la dévêtit entièrement.
Elle essaya de se recouvrir du plaid qui était au pied du lit. Sa propre nudité la gênait. elle n'assumait pas son corps vieillissant, livré au regard de ce jeune Adonis d'ébène.
Il jeta le plaid sur le sol et commença à la caresser. Il y avait de la bestialité dans ses gestes. malgré sa maîtrise parfaite, il était assez brusque, et elle n'aurait pas été étonnée de l'entendre rugir. Il lui écarta les cuisses et, d'un coup de langue, humidifia son intimité. geste qu'elle apprécia mais bien inutile, elle se sentait dégouliner de désir. Il attrapa le godemiché, il était vraiment énorme, et l'actionna. l'appareil se mit à vibrer dans un petit ronronnement discret.
Tout d'abord, il lui appliqua sur la pointe des seins et joua un moment à les faire durcir au contact du latex. Il le promena sur tout son corps en évitant soigneusement le centre de son envie. Il excitait, avec un e vraie technique de professionnel, toutes les zones érogènes de Catherine et les hommes qui connaissent bien les femmes savent à quel point elles sont nombreuses.
En très peu de temps, il réussit à mettre le feu à ses sens. Elle se tordait et ondulait de plaisir pour lui permettre d'atteindre chacune de ses cibles. elle roulait sur elle-même pour offrir reins et fesses à la caresse de l'ersatz de membre masculin qui devenait vivant dans les mains de son dompteur. La tension montait inexorablement dans son ventre, et elle commença à attendre comme une délivrance l'instant où l'objet de plastique viendrait enfin fouiller ses entrailles et la délivrer de la bête qui mordait cruellement son intimité la plus enfouie, la plus secrète.
Quand elle n'en put plus, elle le supplia de la libérer de cette insoutenable tension. Sans hésiter, il lui enfonça l'objet d'un geste brutal dans le ventre.
Elle cria de surprise et de douleur. Le phallus de plastique était très gros, trop gros. Elle se sentait écartelée, déchirée, mais très rapidement, son sexe s'habitua aux proportions exagérées de l'artifice et elle se laissa conduire par la main experte de son amant par procuration qui lui imposait un rythme de plus en plus rapide. Il augment la puissance des vibrations de l'objet jusqu'à le pousser au maximum, et elle crut être arrivée au paroxysme du plaisir. elle se cabrait et feulait son désir.
Elle sentit le plaisir monter en elle comme la lave d'un volcan et elle jouit si violemment qu'elle l'expulsa de son ventre.
Pendant un long moment, elle fut..."

Extrait de : "Onze nouvelles à lire seule les matchs de foot..."